Célibataire après 20 ans

Bonjour ou bonsoir,

Je devais normalement écrire un débat sur l'amitié hommes/femmes mais finalement je crois que je vais plutôt écrire sur ce sujet (sujet qui est énoncé dans le titre de manière assez clair, je pense).

Ce sera déjà beaucoup plus facile d'en parler parce que je suis dans ce cas. Pour être exact, je pensais au départ que je faisais partie des rares à être encore célibataire après la vingtaine. Fort est de constater qu'en fait, je suis vraiment mais alors pas du tout une exception à la règle. J'ai 26 ans actuellement et quand je dis que je n'ai jamais eu de contact avec une fille, je plaisante pas, le seul contact à la limite que j'ai eu c'est seulement faire la bise, ça va pas plus loin.

Pas faute d'avoir eu des occasions mais j'ai toujours refusé. Pourtant, la fille habitait à côté de chez moi c'est même pas qu'il y avait des soucis de distances ou quoi. J'étais justement suffisamment con pour me dire d'attendre la "bonne" alors qu'en fait, elle n'existe même pas cette personne. Il n'y a pas de "bonnes personnes" pour la simple et bonne raison que tout le monde a ses qualités mais aussi ses défauts...

Bon après, il faut dire que la timidité a joué pas mal dessus, aussi. De tous les poisons, c'est certainement le plus long. x)

Le gros problème c'est la pression sociale à côté. Bien sûr, je ne suis pas stupide je sais que pour moi c'est pas une course ou un problème telle que la société a l'air de le faire comprendre mais par contre je suis usé de tout ce qui se passe sur le côté. Surtout quand on te pose inlassablement les mêmes questions: "Alors est-ce que t'as trouvé une copine?", "Quand est-ce que tu vas te mettre en ménage?" etc.

J'essaie de faire bonne figure mais quand on te rappelle tout le temps à quel point tu es seul, ça finit réellement par saouler... Et c'est un euphémisme. Avant, je pouvais dire que c'était par choix, maintenant c'est beaucoup plus compliqué... Je ne sais pas si c'est le fait que tout a changé en moi en l'espace d'une seule année mais je souffre de la solitude, là où avant je n'avais aucun mal à passer mes journées seul à m'occuper comme je le pouvais.

Après, c'est même pas tant le fait d'être casé pour dire que je suis casé qui me préoccupe mais j'aurai aimé connaitre ne serait-ce qu'une seule fois ce que ça fait d'être aimé par quelqu'un d'autres que ses amis ou sa famille (bon là, j'avoue ça fait pitié... )

C'est pas que je m'en fous de tout ce qui est du côté physique (câlins, etc) mais ce qui me donne le plus réellement envie de vivre avec quelqu'un, c'est partager divers moments. (tu peux faire ça avec des amis aussi mais bon quand ils sont tous casés, disons bien que ça devient plus compliqué quand même...).

Je pense que ce qui accentue mes idées noires surtout c'est ma situation actuelle où je n'ai pas forcément de réelles occupations. Je me devais de m'inscrire dans un club mais je suis long à la détente, je sais que je vais le faire mais je pourrai jamais dire à l'avance, quand, exactement. C'est là où le bât blesse... J'ai eu un 1er déclic en début d'année, j'espère que j'en aurai un bientôt.

J'ai besoin de changements, je supporte plus cette vie répétitive mais bon ça n'est pas le sujet. En tout cas, je reste persuadé que c'est pas une tare d'être seul malgré ce qu'on essaie de nous faire croire, je sais aussi que ça n'a pas forcément que des bons côtés d'être en couple mais je sais pas pourquoi, j'ai toujours cette saleté d'impression que je risque quand même de passer à côté de quelque chose si jamais il m'arrivait malheur avant.

Bref, je ne vais pas épiloguer pendant des heures et des heures mais comment survivre en étant célibataire dans un monde de couples quand on ne supporte plus la solitude et qu'on a du coup envie de vivre la même chose que pas mal de gens finalement?! On se fait une raison ou on combat? Bref, je suis paumé, en fait...

Il y a des jours je le supporte bien et puis d'autres, c'est la dégringolade aux enfers.

Merci beaucoup, Léa.  Ton avis ainsi que ceux de tous les membres m'intéressent, cela va de soit. Je sais pertinemment bien que je n'ai pas la parole absolue et c'est une réelle chance aussi surtout que tout le monde ne partagent pas le même avis, sans quoi, ça deviendrait réellement compliqué de se remettre en question.  J'ai besoin des autres aussi pour ça.  

C'est intéressant d'avoir le point de vue, vu de l'autre côté.  Je rejoins bien ton avis maintenant sur la pseudo "bonne personne" mais lorsque j'avais 17 ou 18 ans, j'étais le genre de garçon encore plus gentil que je ne le suis maintenant.  La timidité a fait en sorte que j'ai une conduite et des valeurs qui tendent vers quelque chose de "pur" (je sais pas quel mot serait le plus approprié).

En gros, la cigarette, l'alcool (avec modération) et tout ce qui était drogues, etc. étaient totalement prohibés (bien que ça n'a pas changé non plus) mais là je digresse...

Sérieusement, je crois que je commence petit à petit à comprendre comment ça fonctionne et même si je ne peux pas prétendre que ça va changer dans quelques années, je sais qu'à la 1ère occasion si la personne me plait quand même, je vais immanquablement dire oui.  Je souffre surtout du fait que la solitude devient de plus en plus pesante au fil des années.  J'ai toujours été plus ou moins seul, aussi.

Après est-ce que c'est réellement l'amour d'une personne que je cherche ou alors est-ce que c'est une personne avec qui passer le 3/4 de mon temps?! Ma vision m'empêche de penser que c'est rose et violette, pour moi ça se limite à des "échanges d'intérêts" (bon de manière exagérée).

Aussi larges que sont mes épaules surtout, c'est davantage difficile de tout porter sur soi, aussi. Il y a les amis mais hélas comme je le disais, ils ne peuvent pas toujours être là pour toi non plus.

Donc ouais pour le moment je vais déjà commencer par me préoccuper de ce qu'il y a de plus important.  Bon après, me connaissant, je ne sais pas encore quand. x)

En tout cas, je te remercie de ton avis.

PS: J'ai surtout énormément de chance d'être quelqu'un de réfléchi par moment car tu peux me croire que ça m'a réellement aidé pour certaines décisions, cette faculté à se remettre en question, à savoir si ce que je fais est réellement correct ou pas.  Bon après c'est sûr pour certaines décisions, ça met plus de temps mais ça finit toujours par arriver. Bref, je suis ouvert d'esprit.

PS2: Désolé pour le racontage de life, ça devait être un topic généraliste.

A mon sens, il n'y a pas d'âge pour trouver ce que l'on cherche... Mon frère à 28 ans et est célibataire (enfin, il est parfois en couple mais ça ne dure pas) et je suis en couple avec la même personne depuis mes 15 ans, alors comme quoi, ça diffère selon les personnes...

Il n'y a pas de conventions, de règles ou de marche à suivre, chaque personne est différente et se façonne sa propre histoire.

Pour ce qui est de rejoindre un club, je pense que c'est une bonne solution pour faire des rencontres, surtout quand tu te sens seul... Après encore faut il se motiver à s'inscrire, surtout quand il commence à faire froid, c'est-ce pas Squall Je ne me moque pas de toi bien au contraire, je compatis parce que je sais que c'est pas facile de se lancer. Mais je suis sûre que ça te fera du bien, enfin tu connais mon point de vue Et puis tu pourras toujours faire marche arrière si ça ne te plait pas ^^

Enfin voilà, "Célibataire après 20 ans" n'a pas de sens pour moi, puisqu'il n'y a pas de normes, à mon sens.

J'ai pas trop le temps d'écrire un truc argumenté pour le moment, je veux faire les choses sérieusement si déjà je réponds. Je ferais ça bientôt, j'ai un rendez-vous ce matin pour du travail.

Aaaaah mais célibataire après 20 ans, ça ne veut rien dire !

Tu peux être célibataire à 48 ans après avoir vécu 30 ans avec une femme.

Être vierge de tout contact et de tout savoir sur ce qu'est la vie de couple, la vraie, à ton âge je ne vois pas ce que ça a de choquant ou de problématique.

Le problème ne vient que de la souffrance. Si tu n'en souffre pas alors good, mais visiblement a te mine, donc il faut changer ça. Pas par convention sociale ou familiale mais parce que TOI tu en as besoin là maintenant.

J'ai eu mon premier petit copain à 14 ans et je n'ai jamais été seule entre mes 14 et mes 30. Je suis célib depuis 3 ans maintenant et purée ce que j'aime ça.

La solitude pèse parfois bien sur, l'humain est grégaire quand même mais être seule c'est aussi être libre so, pour le moment, moi j'aime ce constat.

Dans ton cas je ne sais pas si c'est d'une femme que tu as besoin mais plutôt d'une forte relation sociale. Tu as besoin de de frotter au monde extérieur pour émousser un peu ton jugement parfois trop rude et hâtif parce qu'une fois ceci fait, ton regard changera et sur toi et sur les autres et au final tu te sentiras moins compressé dans tes propres angoisses.

Celà je te souhaite de trouver une personne qui t'aime et que tu puisse aimer en retour, c'est agréable.

La convention sociale, honnêtement et sans mâcher mes mots, je m'en balec'. J'en souffre mais ça n'est que temporaire, le temps cicatrisera la plaie. Après, ce n'est qu'une entaille parmi tant d'autres...

Alea jacta est.

Ceci étant dit, après, je te remercie Bab pour le soutient. J'aimerai pouvoir te le rendre.

Ce qui me questionne est cette histoire de "bonne".

Tu conçois l'amour et le couple comme quelque chose qui te tombe dessus comme une évidence ? "C'est elle, mon âme soeur, ma moitié" ?

Si j'ai appris une chose dans mes relations houleuses et qui s'est avérée être reprise partout dans le monde au sujet de l'amour, c'est qu'il ne faut pas confondre passion et amour.

La passion est un feu qui détruit et consume. C'est fort. C'est beau. C'est enivrant oui mais ça ne dure pas et ça te laisse derrière elle aussi détruit que possible.

L'amour est moins pétaradant, moins clinquant. Il se construit, il prend son temps. Ce qu'on appelle aujourd'hui le mariage d'amour dans notre société est quelque chose de vraiment moderne. Les mariages arrangés ou par conventions et pactes entre famille de bonne fortune sont encore répandus et, ce qui est bizarre pour moi, ce que se sont ceux qui semble les plus sains.

Bien sur on te marie à un homme que tu ne connais pas et qui ne te connais pas et on vous dit ... faites avec. Mais de ce que j'ai pu voir des témoignages de personnes âgées, elles ont en grande partie dit la même chose :

"Au début, il a fallu apprendre à se connaitre et puis ensuite, à vivre le quotidien ensemble et à s'épauler est venu l'attachement et de cette tendresse est venu l'amour, car oui, je l'ai aimé mon mari."

Est ce qu'il faudrait alors prendre le premier inconnu et voir si ça marche ?

Non lol ce n'est pas ce que je dis. Le rôle des parents qui choisissaient quelqu'un de bien et de possiblement assorti n'est plus et c'est nous même qui choisissons quels traits nous sont essentiels ou rédhibitoires. Au final, c'est toujours un peu la même équation.

Des gens d'un milieu à peu près similaire, qui peuvent se comprendre et compatir l'un pour l'autre, se rencontre, sont curieux l'un de l'autre, s'apprennent et s'attachent.

Parfois ça dure, parfois ça s'éteint. Parfois on se marie, un ou des enfants naissent. On meurt ensemble ou on se trompe et on se déchire.

Honnêtement Squall, il y a 10 000 "bonnes" possibles sur ta route.

LA seule L'unique ça c'est pour les histoires et les Disney ^^

Pour répondre à ta question, plus maintenant Bab, c'était avant lorsque j'avais 16 ou 17 ans que je résonnais comme ça. Je voulais pas sortir avec la première venue, pas avoir ma 1ère fois avec n'importe qui, ce genre de conneries...  

Bien sûr, maintenant à l'heure où je t'écris, à partir du moment où je me sens bien avec la dite personne, je pense que je pourrais envisager quelque chose de plus sérieux.

Mais bon, on verra bien ce qui l'adviendra mais pour la société et si t'es un mec, c'est pas normal que tu soies encore seul à un âge aussi avancé.  Les gens vont se poser 1.000 questions ou vont me coller une étiquette (bien que ça c'est déjà le cas).  Bon après, je m'en fous comme dit dans le post précédent mais voilà.

T'inquiète, on a tous une étiquette.

Mon premier petit ami sérieux était puceau à 22 ans, toute famille le croyait gay pour être franche.

Mahhh non il l'était pas, il était timide et pas dans une norme de beauté actuelle (ça tombe bien c'est pas ceux là qui m'attire.)

Bien sur que t'auras des gens qui penseront que t'es gay ou fils à maman, que ton oedipe est pas clair ou que t'es juste un putain de no life mais bon, c'est gens là doivent avoir du temps à perdre pour s'occuper de ta vie plutôt que de la misérable leur.

Dans ma famille je suis la seule divorcée, la seule qui ait osé dire stop. Ma propre mère m'as dit et je ne change rien à sa phrase. "Ma chérie, tu sais que maintenant le mariage est pour tous... si jamais tu voulais me dire quelque chose ..."

Non... Je ne compte pas épouser une femme dans l'immédiat maman... Si encore elle savait que je suis bi j'aurais compris sa remarque mais elle me croit surtout lesbienne puisque j'ai quitté un homme pour vivre seule... à 30 ans... et que trois ans plus tard je ne suis pas avec un autre mec...

Des étiquettes, on en a tous.

Oui je comprends parfaitement, je m'en fais pas pour ça non plus.  Je l'avais déjà écrit quelque part mais quoi que tu fasses ou quoi que tu dises, il y aura toujours quelqu'un pour te critiquer ou te juger. Mais qu'ils continuent donc tous à me créditer ces ahuris, je ne fais rien de spécial et ils me donnent de l'importance... Pourquoi m'en plaindrai-je?!

Ce qui me fait souffrir, c'est surtout par rapport à moi-même.  Enfin, en même temps, je pense que cette douleur était inévitable, dans un sens je pense prendre conscience que je n'aime plus la solitude ou qu'elle me pèse, de l'autre que j'aimerai partager des moments avec une seule et unique personne, etc.

Je n'arrive plus à concevoir de vivre que pour moi-même... Ce serait complètement du gâchis.